Il y a quelques années, Valentine a lancé une première édition « du Petit Savio ».
C’était un journal, en partie écrit par les élèves et qui paraissait tous les mois… Cela a tenu un peu plus d’un an !
Cet été, en rangeant les armoires, j’ai retrouvé tous ces « Petit Savio »
et je me suis dit qu’il était bien dommage d’avoir perdu cette belle habitude mais, pour mieux tenir sur le long terme, nous nous sommes dit qu’il valait peut-être mieux avoir un peu moins d’ambition et d’en faire un semestriel plutôt qu’un mensuel…
Vous y trouverez la vie de l’école…vue en grande partie par des élèves et les adultes de l’école mais, si lors d’une prochaine édition, vous avez envie de nous partager quelque chose, d’y ajouter votre petite contribution, surtout n’hésitez pas…
Donnez-nous votre texte et nous l’inclurons dans notre petit journal et sur le site web !
Voici un petit conte que vous pouvez publier dans votre Petit Savio, si vous le désirez. Je suis le grand-père de Pierre, Anne-Claire et Gabriel Schellekens.
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Le Cactus et la Fleur
Ceci est l’histoire d’un jeune cactus, tout seul entre deux dunes de cailloux et de sable, dans le désert.
Enfin, jeune c’est beaucoup dire, car un cactus pousse très très lentement. Il avait plusieurs dizaines d’années d’âge, mais il était encore bien vert et ses épines étaient courtes et pas trop acérées.
Cactus était né avec une anomalie : contrairement aux autres cactus, il pensait ! Il pensait souvent qu’il était bien seul, mais pour compenser sa solitude et pour s’occuper, il se mit à observer et apprendre.
Il constata que son ombre tournait autour de lui, sauf la nuit, mais quand-même un peu quand la nuit était éclairée d’une boule moins brillante et moins chaude que le soleil. Au fil des années, il arriva à prévoir exactement l’endroit où son ombre commençait à tourner, et là où elle disparaissait. Il pouvait aussi prévoir quand la boule blanche de la nuit serait présente, et où elle se trouverait dans le ciel étoilé.
Parfois, il abritait dans son ombre un scarabée ou un scorpion qui cherchaient un peu de fraîcheur, et un autre jour un petit renard des sables, quand ce n’était pas une petite souris jaune (mais pas en même temps que le petit renard). Il communiquait, personne ne sait comment, avec tous ces animaux qui lui rendaient visite, et apprenait, grâce à eux, beaucoup de choses du monde au-delà de la dune.
Parfois, mais c’était très rare, peut-être une ou deux fois depuis que le cactus était là, il pleuvait, et tout ce petit monde, plantes et animaux, étaient heureux de cet événement. Quand cela arrivait, le désert se couvrait soudain de plantes et de fleurs, mais toute cette verdure ne subsistait pas bien longtemps.
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Un jour, petit renard était particulièrement agité, mais il y avait de quoi ! Le ciel était devenu tout sombre, le soleil ne brillait plus, et le vent s’était levé. On entendait au loin des grondements, qui survenaient après de brefs éclats de lumière, Et soudain, de grosses gouttes d’eau tombèrent du ciel et elles furent rejointes par beaucoup d’autres, qui tombaient de plus en plus serrées. Le vent était si fort que Cactus eut peur d’être renversé, mais il tint bon car il se devait de protéger ses amis renard, souris, scarabée et scorpion, réunis pour l’occasion, et blottis tout contre lui. La pluie cessa brusquement au coucher du Soleil, et la nuit fut beaucoup plus fraîche que les précédentes.
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Le lendemain tôt matin, le ciel était très pur et il y avait un petit vent frais, A la faible lueur de l’aube, Cactus sursauta en voyant une ombre qui se balançait tout près de lui, Quand le soleil se leva, il découvrit une très belle fleur qui se balançait sur une longue tige munie de feuilles comme du velours. Fleur était d’un beau jaune presque orange, avec un cœur cerclé de rouge, et un centre d’un noir profond, Cactus tomba instantanément amoureux d’elle, et lui communiqua, personne ne sait comment, la teneur de ses sentiments. Fleur lui dit : »Je suis toute flattée de ton amour, mais, de grâce, ne tombe pas amoureux de moi, car dans deux jours tu aura le cœur brisé, car je mourrai sous les rayons du soleil. C’est hélas mon destin et celui de toutes les plantes qui nous entourent. »
C’est à ce moment-là que Cactus se rendit compte que toute la vallée, entre les dunes, était devenue verte et fleurie en une nuit : miracle du désert !
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Cactus était très attristé par la réponse de sa Fleur adorée, et lui dit : « J’ai été, par un hasard qui m’échappe, doué de réflexion, Réfléchissons ensemble pour trouver une solution, car je ne veux absolument pas te perdre dans deux jours »
« Moi non plus, car moi aussi, je suis amoureuse de toi », dit Fleur,
Cactus lui dit : « Ce n’est pas le soleil qui te tuera, mais le manque d’eau, Car avec la chaleur, toute l’eau que tu as dans le corps va s’évaporer. Donc, nous devons trouver de l’eau .»
« Oui, tu as raison », dit Fleur, « mais où ? »
Cactus dit « Où est partie toute cette eau qui est tombée hier ? Sous le sable, peut-être très loin en-dessous de nous. Il faut aller la chercher ! »
Fleur : « Oui, mais comment ? » Cactus : « nous allons joindre nos forces et faire pousser nos racines vers le bas, en espérant trouver l’eau avant deux jours. Enroulons nos racines pour n’en former qu’une seule en forme de spirale. En combinant nos forces, et aussi parce que l’amour est plus fort que la mort, nous y arriverons, et tu vivras ! »
Et c’est cela qu’ils firent, et ce fut très dur, Vers le milieu du deuxième jour, Fleur était presque fanée, et ses feuilles retombaient sous l’effort, Cactus perdait ses épines, et tous deux perdaient peu à peu l’espoir. Et tout à coup, ils sentirent au bout de leur racine commune, que le sable était plus froid et plus humide, et juste après, ils atteignirent l’eau.
Depuis lors, il existe dans le désert une nouvelle sorte de plante, mi-cactus, mi-plante à tige, et cette plante se couvre de fleurs, même quand il ne pleut pas. Les fleurs font des graines, et, en quelques années, cette vallée entre les dunes, perdue au milieu du désert, fut couverte toute l’année de cette plante rare, et de fleurs d’un jaune magnifique !
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